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19/01/2014

Texte d'Annick ERNOULT

Une fois n'est pas coutume, je reprends le texte d'une autre et pas n'importe qui , puisque Annick Ernoult est l'auteur du livre " Apprivoiser l'absence".

J'ai trouvé ce texte chez une amie vivant le même drame que moi et j'ai trouvé que ce texte est vraiment parlant, qu'il décrit parfaitement ce que nous traversons , alors même si c'est un peu long , prenez le temps de le lire jusqu'au bout, c'est important pour nous; les mamans ayant perdu un enfant.

 

"Après la mort de son enfant : survivre ou revivre Nous sommes des rescapés d'un cataclysme familial et ce drame va suivre toute notre vie... Il est important de savoir que, d'après une récente étude danoise, nous sommes en danger dans les trois premières années qui suivent la mort de nos enfants. La première question que l'on se pose après la mort de nos enfants est : Est-ce que j'ai envie de continuer à vivre sans cet enfant? Honnêtement, je crois que beaucoup de gens répondent à cette question : Non ! Je n'ai plus envie de continuer à vivre..... Avec un recul de 21 ans je peux vous dire: "Au début, nous survivons et revivre ne peut s'envisager qu'après plusieurs années." Qu'est-ce qui peut nous aider à revivre? Une étude anglaise sur le deuil montre que l'étau physique (gorge serrée, poids sur les épaules, etc.) ne commence à se desserrer qu'à partir de la 5ème année de deuil. C'est long! Alors que la société nous le refuse, accordons-nous le droit d'être mal pendant toutes ces années. Mais comment? Tout d'abord, faire preuve de patience! Patience vis-à-vis de nous-mêmes. Patience envers les autres qui ne peuvent pas comprendre ce que nous sommes en train de traverser : la famille; ceux qui nous entourent; ceux qui ne cheminent pas au même rythme que nous. Nous sommes déçus, car nous n'avons pas l'aide attendue. Nous souffrons de solitude. Certains nous disent "de tourner la page"... L'idée n'est pas de tourner la page, mais d'écrire cette page et jusqu'au bout! Ne nous répétons pas sans arrêt : je n'y arrive pas! De toute façon, ça n'ira jamais mieux! En parler. La parole et la mort ne vont pas bien ensemble. Pourtant il faut en parler tout de suite pour ne pas laisser s'enkyster notre douleur. Autour de nous, on nous dit tout le contraire. Nous dépensons plus d'énergie à conserver nos émotions qu'à les laisser s'exprimer. En parler fait du bien, même si ça ré-ouvre les émotions... Donnons-nous ce droit de dire même plusieurs années après : Je suis ravagée! Ce qui nous pèse le plus, c'est ce visage souriant que nous nous donnons parfois. Les gens ne peuvent pas deviner nos besoins. Quelques fois, reconnaissons-le, nous aider est "Mission impossible". Il faut que les gens sachent nous écouter sans nous conseiller... mais sachent aussi donner des conseils au bon moment... À cet entourage, j'ai envie de dire : surtout ne nous jugez pas. Accueillez-nous et aimez-nous tels que nous sommes! En couple, apprenons à dire mutuellement nos besoins pour rejoindre l'autre. La souffrance sépare. C'est difficile de souffrir à deux! Nous avons tous des cicatrices physiques. À certains moments elles démangent, rougissent. C’est notre quotidien. Pour tous ceux qui ne nous ont pas compris, et qui ne nous comprennent toujours pas, RETENEZ CETTE PAGE à bon entendeur ! Alterner les temps de "décentrage" et les temps de "recentrage" sur nous-mêmes. Ces périodes de "recentrage" nous fatiguent et nous prennent beaucoup d'énergie. La fuite nous tente devant ce face-à-face avec la souffrance.... Les temps de "décentrage" (appelés "distraction") sont des activités, des moments où on se laisse entraîner par les autres. Alternons ces temps-là. Après le deuil de notre enfant, nous n'avons pas envie de nous poser cette question, comme si se faire du bien était trahir notre enfant. Nous avons honte d'aller bien. Prendre soin de soi au cours du deuil? On ne se l'autorise pas! Donnons-nous ce droit d'aller bien! Équilibrer des temps de solitude et de rencontre. L'isolement, c'est quelque chose que nous n'avons pas choisi. L'isolement, c'est ce que nous ressentons quand la société nous empêche de montrer notre tristesse, quand les amis fuient, quand le silence se fait lorsque nous arrivons quelque part, quand les gens traversent la rue pour ne pas nous rencontrer. La solitude, c'est ce temps où nous nous rencontrons nous-mêmes... et je crois que dans ce temps nous nous reconstruisons. Ce temps, il faut nous le donner! La solitude, c'est aussi ce temps où nous rencontrons notre enfant qui n'est plus là. Équilibrons les temps de solitude et les temps avec les autres. Nous avons besoin de nous retrouver avec des "PAIRS" car l'incompréhension à l'extérieur est trop grande. Nous ne pouvons pas dire avec des mots ce que nous ressentons. Nous éprouvons des sentiments jamais éprouvés. Cette intensité de vécu est écrasante à certains moments. Il faut s'appuyer sur l'authenticité. Qu'est-ce qui a été VRAI dans ma journée ? Qu'est-ce qui a été positif? Qu'est-ce qui a été beau? Ce peut être le soleil, une rencontre, un sourire, un coup de fil, etc. Pour notre entourage, le temps qui passe provoque un effacement, comme une gomme. Aller mal devient inacceptable. Certaines personnes nous disent : Tu verras, avec le temps ça ira mieux! Dans 1 an, ça ira mieux! Avec le temps, rien ne change! Nous n'osons plus dire que ça va mal de peur d'être mal vu, de peur de se retrouver seuls. Le temps devient notre ami quand nous avons compris que nous n'oublierons jamais notre enfant... même 50 ans après! La présence intérieure habitera une partie de notre cœur, mais pas tout notre cœur. Nos enfants décédés nous font grandir le cœur.... Nous réalisons, alors, que nous ne sommes plus dévastés, brûlés de l'intérieur... que, peut-être, ce "labourage de notre terre intérieure" va permettre de semer des graines nouvelles. Parfois, on me parle "d'acceptation", de "phases" à traverser... Il n'y a pas de "phases" dans le deuil, il n'y a que des "aller-retour". Nous pouvons être encore en colère ou tristes 20 ans après et avoir des bouffées de colère forte qui reviennent. Nous sommes constamment ballottés entre l'avenir et le passé, le "ça va" et le "ça ne va pas". J'ai remplacé le mot "acceptation" par le mot "intégration". Je ne peux pas accepter d'avoir perdu mon enfant, mais je peux l'intégrer, lui donner une place dans ma vie. La mort d'un enfant fait partie des évènements qui n'ont pas de sens en eux-mêmes. C'est l'absurde total ! Le sens va se construire à partir de nous. Il n'y a pas une voie, il y a autant de voies que de personnes. C'est un vrai travail à faire sur nous. Comment vais-je donner du sens? Il peut s'agir de changer une relation avec ceux qui me sont les plus proches. Avec notre conjoint, essayons de nous retrouver sur des choses plus constructives. Cette peine-là, nous suivra toute notre vie! Personne ne peut nous l'enlever. Avec beaucoup de temps, il faut y croire, nous penserons à cette peine sans qu'elle nous déchire, nous décape à l'intérieur. L'émotion que nous ressentirons ne nous empêchera plus d'aller de l'avant. "On peut se laisser dépérir par le manque. On peut aussi y trouver un surcroît de vie!" C'est ce que je souhaite à chacun et chacune de vous!"

Conférence de A.Ernoult .2005

 

 
 

08/01/2014

Contre vents et marées....

Ma dernière note me laissait au bord du précipice et pourtant je suis bien là; debout malgré tout.

Tant que l'on peut mettre des mots sur les maux, ça permet de se sentir mieux; mais lorsque cela devient impossible , il faut s'en inquiéter...

Je sais que c'est pas toujours facile pour l'entourage de décrypter les signes d'un début de dépression, d'autant plus quand la personne est toujours souriante, gaie , s'amuse d'un rien..

Pourtant, autant les personnes qui se plaignent constamment pour un oui, pour un non sont plutôt insupportable et cherchent juste à capter l'attention des autres, autant il peut en être de même pour celles qui ne le font jamais , sauf qu'au lieu de se lamenter , ces personnes sont extraverties  et tout le monde pensent qu'elles sont joviales et pleines de vie.


Il faut donc être vigilant

Je fais partie de ces personnes, toujours d'humeur gaie, toujours le mot pour rire, la bonne blague sauf qu'en y réfléchissant bien , il y à peine trois jours , j'étais prête à me laisser tomber, prête à commettre l'irréparable...Alors peut-être suis-je trop lâche , j'ai préféré écrire une note et je ne le regrette pas parce que je suis certaine que Quentin m'aurait engueulée .

 Alors bien-sûr c'est encore difficile , la moindre contrariété peut faire basculer vers le bas,la vie est injuste et ne fait aucun cadeau, je suis bien placée pour le savoir depuis 32 mois.


Janvier est là , en principe cela signifie la fin du tunnel pour moi, les jours rallongent et on s'en va doucement vers le printemps...Il me tarde le déménagement, mon nouveau chez moi, la luminosité des jours meilleurs, la chaleur qui forcément reviendra avec les hirondelles.

Il me tarde de sortir de ma léthargie....


05/01/2014

Au bord du précipice...

Envie de rien....

Le vide

Le néant

Le blues et l'ennui m'envahissent

Et tout doucement je glisse

Je suis tirée vers la bas

Et je broie du noir

Ma vie me dégoûte et je me dégoûte aussi

Alors parfois, plutôt souvent, je ne plains pas

Mais là j'en ai juste besoin

Alors je laisse aller mes idées noire courir au gré de mon clavier

Et tant pis si ça ne plait pas

J'en ai tout simplement marre de cette vie

où tout n'est que lutte et combat pour un semblant de survie

Ras le bol d'amuser la galerie et de faire le pitre

J'ai mal, terriblement mal et visiblement cela ne va pas en s'arrangeant

Juste envie de te rejoindre 

pour ne plus souffrir

pour ne plus survivre

Je suis sûre que tout le monde s'en porterait mieux

Je me sens si lasse

Je me sens si inutile

Je suis devenue un poids mort

un fardeau pour moi-même

Je ne me supporte plus

Et je ne vois pas d'issue

Je n'y arrive plus

Les larmes sont devenues mes compagne de fortune

Pour un oui

Pour un non

Pour rien

C'est ainsi...

Et le temps devient long, trop long

Interminable

Rien ne change

Et moi j'en ai juste assez

de cette vie insensée

Je suis à l'arrêt

Tout au bord du précipice...


08/12/2013

Un Ange

Je sais que tu es derrière tout ça

Je suis sûre que c'est toi qui a mis toutes ces personnes sur le même chemin

Des personnes , chers a mon coeur que j'avais laissé en cours de route malgré moi car ma vie prenait un autre cap et changeait...

Lors de ton tournoi, on s'est revu  , comme si tu crois que je vais avaler que c'était un hasard.

Et puis cet été , je retrouve des personnes en lien avec ces mêmes personnes 

Où ça? Aux Cabanes de Fleury!!!!

La vie ,  avec ces surprises  nous a mis sur la même route et c'est ainsi que l'une de tes ex petite amie dont je suis devenue très proche de la famille , fréquente un jeune homme que j'ai croisé quelques années en arrière et qui se trouve être le neveu des amis qui ont émigrés dans le sud un peu avant nous.

Une famille dont les enfants et les miens se connaissent depuis la maternelle

Une famille , devenue de vrais amis , car nous nous retrouvions étrangers dans la même région et la vie a fait que nos routes se sont séparées bêtement , mon divorce , mon déménagement et bien-sûr , jamais je ne les ai oubliés mais plus le temps passe et moins on ose appeler...

Tu es parti ce 8 mai 2011 et forcément, je devais les mettre au courant sinon je pense qu'ils m'en auraient voulu à vie et en même temps , je devais le faire car on avait vécu tant de choses ensemble.


Et le temps a continué de filer entre mes mains jusqu'au jour où j'apprends que ce fameux neveu fréquente cette jeune fille qui avait été si amoureuse de toi et comme une évidence , le destin a tout bousculé mais moi , je sais que c'est toi , qui veille là-haut et qui a permis à ces jeunes gens de se rencontrer parce que tu voulais que nous nous retrouvions tous ensemble et si tu savais comme tu as eu raison!!

Aujourd'hui j'ai franchi le pas , je me suis dit qu'il fallait que j'y aille et c'est arrivé et c'était merveilleux..

Nous avons parlé des heures , de l'ancien temps , du nouveau , des enfants qui ne sont plus vraiment des enfants , de Toi , qui manque cruellement , de ma vie , celle de ton père et encore une fois c'est étrange car on parlait de ton père et on frappa à la porte et moi en plaisantant je dis à mon amie " t'imagine que c'est lui qui frappe " et non ce n'était pas lui , juste un copain de leur fils, mais mon portable sonna et c'était ton père!!!!!!

je lui passe donc le mari de mon amie qui lui dit de passer et on finit la soirée tous ensemble comme si les années n'avaient rien changé.

On a bu du champagne, mangé des pizzas , on a bien rigolé et on a réalisé que le temps et les épreuves de la vie n'ont rien altéré de notre amitié et qu'on me prenne pour une dingue ou pas , c'est égal, je sais que tu es un Ange, mon Ange et que tu es derrière tout ça c'est obligé...

Mon cher et tendre fils , je te suis reconnaissante de tout ce que tu fais pour moi , pour ta famille et je t'aime toujours aussi fort....

08/11/2013

L'Aventurine, notre Aventura Eternelle...

Mon bel Ange, j'ose à peine croire que tu t'es envolé depuis 30 mois , soit deux ans et demi...

C'est assez étrange cette sensation de réaliser à chaque 8 de chaque mois , qu'une fois de plus , le temps n'arrête pas sa course et qu'il continue inlassablement son devoir...il le continue à l'infini ,tout comme l'Amour que je  te porte , infini

C'est aussi assez étrange car tu es parti un 8 , le symbole de l'infini justement.

Je le faisais même remarquer à mes collègues ce matin et plus étrange encore ,l'une de ces collègue , qui est pour moi plus une amie qu'une collègue m'a offert une Pierre Verte qui se nomme Aventurine et en cherchant la signification de cette pierre , j'ai halluciné car au delà de la couleur , elle me correspond tout-à-fait

http://www.pouvoirdespierres.com/aventurine.php

De plus ,le spécimen que Nicole m'a donné est légèrement cassé , éraflé  ,comme si il s'était brisé tout comme mon Coeur qui est brisé depuis 30 mois ....Alors je la garderais sur moi infiniment.

 

IMG00300-20131109-0006.jpg

Encore un 8 , toujours un 8 , à l'infini ,comme son nom l'indique , il n'y aura jamais de fin...

Je t'aime tout simplement ,éternellement infiniment.....

03/11/2013

Ta fête...

Je n'ai pas pu poster une note le 31 octobre car comme tu le sais , j'étais avec tes frères chez ton Grand-père..

Mais ne t'inquiète pas ,j'avais prévu mon coup , j'ai créé un évènement pour toi , afin que l'on pense à ta fête , la Saint-Quentin qui tombe toujours le jour d'Halloween , c'est-à-dire le 31 octobre , la veille de la Toussaint et non le jour de la fête des morts qui se trouve être le 2 novembre...j'ai d'ailleurs jamais compris pourquoi les gens allaient seulement se donner bonne conscience le 1 er novembre puisque c'est la Toussaint , fête de tous les Saints et par conséquent ,aussi la mienne, la tienne , bref , tout le monde quoi!!!!

Enfin , quoiqu'il en soit j'ai demandé aux personnes qui le désiraient de poster une photo d'une bougie verte pour te souhaiter une bonne fête.

c'est ainsi que j'ai pu découvrir toutes ces magnifiques bougies vertes et ça fait vraiment plaisir toutes ces gentilles intentions , pour ceux qui sont loin de toi , pour ceux qui veulent juste être solidaires , pour te montrer aussi qu'il pensent à toi.

Je dois avouer que je suis plutôt fière de moi , puisque l'idée a beaucoup plus et que d'autres mamanges ont décidé de faire la même chose pour la fête de leurs Anges...chouette non?

 

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Et puis tout ce vert.....Qu'est-ce que c'est frais !!!! Bonne fête ma Citrouille