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08/10/2014

Octobre estival

Comment vas-tu dans ton Paradis?

Ici bas, la rentrée est déjà bien loin derrière et l'automne est arrivé , chacun vaque a ses propres occupations et je peine à croire que dans à peine deux semaines, les vacances de la Toussaint frapperont à ma porte.

Le soleil a été généreux en septembre et semble vouloir persister pour octobre.

Quel temps fait-il dans ton Paradis?

C'est étrange , je n'ai pas encore la sensation d'être entrée dans ce long tunnel automnal et hivernal et je ne suis pas envahie par ce cafard qui me mine le moral d'habitude.

Je me sens sereine et pleine de ressource...

Serais-tu derrière tout ça?

Je te pense toujours aussi fort et mon esprit est sans cesse avec toi...j'écoute les jérémiades des autres, je souris dans mon for intérieur , non pas que je me réjouis du malheur d'autrui, juste j'ai décidé que cela ne me touche plus , je ne sens plus concernée, je me ferme à la négativité ambiante et je continue de me préserver pour pouvoir avancer plus facilement.

Je me lève chaque matin en pensant au bien-être des miens et cela suffit à remplir ma journée...

J'ai fait de gros progrès, je suis plus calme et moins exigeante avec les autres dans mon travail et tout ça c'est grâce à toi, car tu es toujours auprès de moi...

Serais-tu mon guide?

Je ne sais pas , mais ça me rassure de le croire, alors continue de veiller sur moi , sur nous comme tu le fais depuis 41 mois déjà...

08/09/2014

To be or not to be?

Et septembre est arrivé, une nouvelle rentrée avec beaucoup de nouveautés cette année..

Je suis de retour dans mon ancien lycée après deux ans passé dans ton ancien lycée...Je pense qu'il me fallait cette épreuve pour réaliser combien j'y étais bien.

Je ne regrette rien car j'ai pu retrouver des photos de toi là-bas.

 

Ton frère a pris son indépendance et a quitté le nid ; lui aussi à l'âge de 19 ans , presque 20 mais pas tout-à-fait encore, comme si 19 ans était le nombre que vous avez tous choisi pour partir....Ta soeur , déjà; quittait le cocon familial au même âge.

Il me reste Erwan, on verra si cette tradition perdure....

Tu vois , la vie continue son bonhomme de chemin,tout naturellement avec ses hauts et ses bas...Toi tu n'es plus là et pourtant tu es si présent.

Septembre est là et pourtant l'été avec ses débuts difficiles, semble vouloir jouer les prolongations et j'aime cette chaleur et ce soleil, cela m'aide à traverser cette période que je n'aime pas.

Troisième rentrée sans toi, quarante mois se sont déjà écoulés depuis ton décès...et moi, toujours en vie, toujours débout et prête à affronter chaque journée avec détermination.

Et les autres?

Et bien , en réalité , je m'en fou un peu car quoique je fasse ou pas, certains critiqueront ma façon de vivre....

Soit je décide de pleurer, de me plaindre et on me donnera comme conseil de "tourner la page "

Soit je vis normalement et on pensera que je t'ai vite oublié.

Comme personne ne peut ressentir ce que je ressens , j'ai décidé de passer outre et de me foutre complètement des avis d'autrui...C'est bien plus simple et ainsi je reste le capitaine de mon destin....

Je suis ce que je suis , je vis pour moi et mon salut...

 

Septembre est de retour et pour une fois je n'ai pas le cafard...Il  reviendra suffisamment tôt et à chaque jour suffit sa peine!

N'oublie jamais que je t'aime, que je sois triste ou gaie, je t'aime à l'infini

 

08/08/2014

Notre rendez-vous...

Quand vais-je cesser d'écrire?

Je me pose souvent cette question puisque je semble aller mieux .

Est-ce encore utile?

A vrai dire, je le crois car mes notes sont pour moi bien-sûr mais également destinées à aider d'autres et puis il faut bien l'avouer, c'est devenu un rituel auquel je me suis  habituée , comme des rendez-vous qui jalonnent ma vie.

Autant il est nécessaire de coucher son mal-être sur du papier ( enfin sur un blog), d'extirper sa douleur et de vomir tout son chagrin, autant il est également salutaire d'exprimer son bien-être...

Alors je continue d'écrire, je continue de déposer mes notes au gré de mes envies à chaque 8 de chaque mois et je resterais fidèle à ce rendez-vous .

Je vais bien  et je profite pleinement de cette accalmie car je ne sais jamais quand viendra se glisser ce petit grain de sable qui bloquera ces instants de doux répit....

Je vis au jour le jour sans jamais de projeter trop loin dans l'avenir car à chaque jour suffit sa peine et pour le moment, la peine est légère alors je savoure chaque instant.

Et je reviens chaque mois te dire combien tu me manques et combien je t'aime, c'est ainsi depuis 39 mois...

 

08/07/2014

Ad Vitam Aeternam

Et encore ce 8 qui revient telle une nouvelle vague venant s'échouer sur le sable... tant et tant de vagues sont venues me rappeler ton départ...

38 mois de flots et de jusants..imperturbables , inlassablement ces marées m'assaillent et me font parfois perdre pied...Pourtant je garde encore la tête hors de l'eau et je flotte....De temps à autre, je dérive, je me laisse aller dans ces courants de tourmente....l'onde me porte et je contemple le ciel où tu te trouves et je m'accroche à ton doux visage pour ne pas sombrer...

38 mois que la mer a eu raison de toi, mon petit poisson...et moi contre vents et marées je continue de nager et nager encore et toujours et même si cette atroce douleur me troue les entrailles, que cette cruelle absence me pèse d'avantage jour après jour,je redoublerais d'efforts et je poursuivrais ma brasse coulée aussi loin que possible sans jamais m'arrêter...Parce toi , tu sais combien je suis obstinée et que jamais je ne renonce....Alors mon fils je t'accompagnerais toujours dans ta nouvelle vie céleste, ainsi que je me dois t'accompagner tes frères dans leurs vies terrestres....

Maman je suis , maman je reste ad vitam aeternam et je sais combien tu me comprends

Je t'aime petit Ange...à l'infini <3

08/06/2014

La force de la Vie....

Je ne sais plus si je dois compter en mois ou en années, déjà 3 ans et un mois ou alors trente sept mois? ....Peu importe trop longtemps déjà et même si j'ai toujours le sentiment que le temps s'est arrêter, force est d'admettre qu'il n'en est rien...

Le temps n'a jamais cessé de passer , les aiguilles de l'horloge ont continué de tourner...inlassablement et forcément la vie a poursuivi sa route en m'entraînant avec elle...j'ai continué à me lever chaque matin et chaque matin , j'étais en vie.

Alors bon gré ,mal gré,j'ai accompli ma tâche et après de si nombreux mois, de si nombreux questionnements, de si nombreux doutes et de si nombreux sentiments , passant de la colère à la joie, il a bien fallu reconnaître que la vie était toujours présente malgré ton absence.

Entrecoupée  de périodes sombres, la vie est là...

Après tout ce temps; je commence vraiment à lâcher prise, j'ai réalisé que pour m'en sortir , il fallait essayer d'accepter , c'est encore difficile à écrire et à en prendre pleinement conscience, n'empêche que c'est l'unique solution pour espérer finir mes jours en paix.

Est-ce que cela vient de moi? ou est-ce la vie qui finalement est plus forte?

Certainement un peu des deux.

Toujours est-il que désormais je ne fais plus semblant d'aller bien si je vais mal et dorénavant lorsque l'on me demande si je vais bien , je réponds le plus franchement possible et j'évite de minimiser ou d'aggraver l'état dans lequel je me trouve...

J'ai toujours été d'une nature enjouée et je suis convaincue que c'est cette même nature qui m'a sauvée la vie en partie.

Je crois qu'au bout du compte , je suis restée plus ou moins la même personne avec juste une blessure interne; invisible, qui restera à vie et que je garde au fond de moi.

J'affirme haut et fort que l'on peux survivre à la mort de son enfant.

Je suis persuadée que plus on se complaît dans le rôle d'une victime et moins on a de chance de s'en sortir.

Je l'ai déjà dit et redit, la souffrance que l'on éprouve est une douleur intime, qui nous appartient et que l'on ne peut partager avec personne...Quand elle se réveille, il faut se laisser aller,pleurer ou hurler, écrire , à chacun de trouver sa façon d'évacuer cette peine infinie.

 

Ensuite s'en suivra forcément un bien-être salvateur, c'est paradoxal mais c'est ainsi.

Bien-sûr le manque est toujours  là, mais je suis tellement persuadée qu'il m'accompagne à chaque seconde,que j'ai la sensation de sa présence...

Toutes les photos; vidéos, tous les souvenirs sont bel et bien là; il est avec moi tout le temps, viscéralement ancré en moi; il est une partie de moi et je le retrouve dans ses frères...et quand ce manque devient trop lourd, je l'écoute chanter et ça me rend heureuse, et fière de l'avoir mis au monde.

Parce que même si nous n'avons vécu que 19 ans ensemble , ce fut 19 belles années, malgré nos coups de gueules, et quand j'y repense , ça me fait sourire et je ne regrette rien , parce que les engueulades ,il les  méritait, tout comme les encouragements que je n'ai jamais cessé de lui prodiguer.

Alors je vous le dis, non, je ne suis pas forte, c'est la vie qui l'est...

 

 

08/05/2014

3 ans

Et finalement, les jours se suivent et ne se ressemblent jamais , tout comme mon humeur et ce que je croyais impossible hier, le devient possible le jour d'après...

Cette mer,pourtant meurtrière a le mérite de pouvoir m'apaiser...et il fallait que je m'y rende pour ce jour très spécial...et que j'irais chaque année , quelque soit mon humeur, quoi que je dise ou pense, j'irais parce que c'est l'endroit où je dois être chaque 8 mai...

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