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25/04/2013

L'échéance....

L'échéance fatidique approche...je le sais , je le sens , je relis tous les messages de condoléances et je ne peux m'empêcher de verser des larmes..

Encore et toujours

Je ne sais que trop bien qu'il faudrait que je m'interdise de faire ça , mais c'est plus fort que moi...

Tous ces mots de compassion résonnent dans ma tête , tous ces mots qui me font du bien,tous ces mots qui me montrent que l'entourage est sensible à ma douleur et qui pourtant , lorsque je les relis me transpercent le coeur , car ils sont bien réels , me rappellent à cette journée tragique et surtout me rappellent que tout cela est vrai , que ma réalité d'aujourd'hui est ce monde sans toi.


Un besoin irrationnel de parler de toi ...

Le temps qui passe , passe , qui remplit mes journées mais ne les comblent jamais totalement...


Un manque perpétuel...Une absence persistante et ennivrante...

L'échéance arrive à grands pas et je ne sais pas comment je vais réagir , je n'ose y penser , mais c'est là ; quelque part , ancré dans tout mon être, viscéralement accroché à mon esprit..inséparable de ma chair à vif...

L'échéance ...et le couperet qui va brutalement tomber et me priver pour toujours de l'un des mes trésors le plus précieux...m'arracher un bout de ma vie , m'amputer pour l'éternité de la chair de ma chair...


L'échéance...2 années..trop longues ...trop courtes..,qui reviendra l'année prochaine et puis l'année d'après me torturer à l'infini.

L'échéance...

Je ne pourrais hélas y échapper...


21/04/2013

Pas de violence , c'est les vacances...

Les Vacances de Printemps commencent pour notre zone...Ces Vacances qui furent pour toi les dernières avant ton repos éternel.

Tu les atttendais avec impatience car tu avais travaillé aux vacances d'hiver..

Je me souviens de chaque jour avec précision car elles avaient été bien remplies.

Le beau temps était au rendez-vous , le printemps vraiment installé nous avait permis de faire des sorties ensemble.

Le week-end vide-grenier que nous avions passé chez ta soeur, j'avais réussi à revendre quelques babioles , mais j'étais rentrée avec le coffre plein.

La soirée moule-frites où nous nous étions bien amusés..Je me souviens que tu avais fini la soirée avec des amis et je connais par coeur le s.m.s que tu m'avais envoyé

"t'inquiète pas maman , je rentrerais en vie , je t'aime"

Ces mots sont restés gravés en moi à jamais , c'était le 30 avril 2011.

Bien-sûr rien ne laisser présager que le week-end d'après serait le pire de toute ma vie.

A ce moment-là , nous ne pensions qu'à profiter de la vie , profiter du soleil , profiter de ces vacances qui resteront forcément les meilleures pour moi et certainement aussi pour Priscilla , Pierrick et Erwan.

Il y avait eu aussi ce chambardement dans la maison , parce que tu avais décidé de changer de chambre...tu voulais échanger avec celle de Pierrick et je n'étais pas d'accord parce qu'en l'absence de ton frère et sans son autorisation , je trouvais que ça ne se faisait pas..alors bien-sûr comme toujours j'avais trouvé un compromis et tu as échangé avec celle d'Erwan , qui lui était d'accord...

T'en a bien bavé à bouger tous les meubles , tu t'en donné du mal et finalement , une fois de plus , tu n'étais pas satisfait et il a fallu que je te donne un p'tit coup de pouce pour le nouvel agencement de la chambre et là , tu fus heureux.

Hélas , tu ne profiteras pas longtemps de ton nouvel espace....


Le MacDo avec tes frères , Mylène, William et Florent , c'était pas grand chose , mais juste un bon moment passé tous ensemble ,un petit bonheur tout simple.

Un autre week-end passé à la mer , juste mes enfants et moi , histoire de s'aérer un peu , un pique-nique tout simple , le plaisir de se retrouver sur une terrasse de café à siropter un demi bien frais , une belle ballade le long des côtes de la Grande Bleue , celle-là même qui t'arracherait à moi , dans une semaine.

Nous l'ignorions.

Nous étions loin de nous douter de ce tragique accident.

Quoi qu'il en soit , toutes les images de ces dernières vacances avec toi sont imprimées dans ma tête et je les revisionne souvent, tout y est clair et précis.

J'ai fait de mon mieux pour vous offrir le meilleur , et le meilleur , c'était juste lorsque nous étions tous ensemble , sur la même longueur d'onde , à partager les même plaisirs simples de la vie...

C'est au moins l'une des mes consolations.

Je ne t'oublie pas 

Ta soeur et tes frères ne t'oublient pas

Même Timothée ne t'oublie pas et pourtant , il était si jeune...

Nous t'aimons à l'infini et au-delà...

08/04/2013

Douleur invisible

 

Lorsque l'on souffre , suite à un accident , ou à une maladie, c'est assez simple pour expliquer ce que l'on ressent.

Dans nos sociétés modernes , tout est fait afin de soulager , voire de supprimer la douleur physique...

Même pour accoucher , anésthésie en voilà en veux-tu?

Même pour les vaccins ou points de sutures légers , on endort le champs afin de ne pas souffrir..

Comment expliquer alors , une douleur invisible?

Comment décrire ce que l'on ne voit pas? Comment faire taire une douleur insondable?

La perte du plus précieux des trésors ;son enfant...combien sommes-nous confrontés chaque jour à cette terrible épreuve?

Tant et tant de familles souffrent de cette perte..il existe des accompagnements afin de soulager , de partager.

Des groupes de paroles , des associations , qui se relayent sans cesse afin d'essayer de rendre un peu de sérénité..

Malheureusement la mort reste encore un sujet tabou dans nos sociétés, tout comme la vieillessse , ce sont des choses qui font peur , qui font fuir et pourtan! Cela fait partie du grand cercle de la vie et bien -sûr lorsqu'un proche décède à plus de 80 ans ; tout le monde trouve cela normal et cela l'est...puisque'on nait ; on vit , on meurt.

En ce qui concerne la mort d'un enfant ou d'un adolescent , c'est inadmissible , inacceptable  et on se retrouve face à une inconnue...complétement désarmés et impuissants...

Bien-sûr , on est super entourés juste après le décès , tout le monde ou presque est là pour témoigner de leur empathie..mais après?

C'est souvent après que l'on se retrouve face à notre douleur , quand l'absence et le manque emplissent nos vies cruellement.

Quand les proches vous évitent,

Quand les langues se taisent et n'ose plus prononcer le nom de votre enfant,

Quand les coups se téléphones s'espacent pour finalement disparaitre,

Quand le silence se fait lourd et pesant;

Alors qu'au contraire , nous avons besoin de parler , de témoigner , de partager ou juste évoquer notre enfant.

Nous chacun notre propre ressenti , et notre propre façon de subir et de surmonter , chaque individi est différent mais j'ai remarqué que la douleur reste la même.

Nous avons presque toutes les mêmes rituels.

Notre vision de la vie en est changée.

Nos croyances aussi peuvent evoluer.

Nous attachons moins d'importance aux petits tracas du quotidien.

Nous souffrons en silence 

Nous versons des larmes en cachette

Et il faut bien l'avouer , ces larmes d'Amour nous aident à continuer .

Une chose est certaine ; rien ne pourra jamais taire notre douleur.

Elle est juste endormie...et se réveille parfois  sournoisement au détour d'une pensée ou d'une image...et lorsque qu'elle est là , elle est d'une force redoutable , telle un couteau dans nos chair déjà meurtries ,elle aime à remuer nos tripes, elle aime entrer et sortir violement de nos entrailles jusqu'à nous faire vomir...jusqu'à   nous faire  perdre notre équilibre...

Il n'y aucun traitement , aucun médicament , qui pourra jamais ôter ou soulager ce mal ...il est incurrable et nous devons apprendre à vivre avec , nous devons apprendre à l'apprivoiser...

Ne croyez pas que le temps atténue ce mal , n'oubliez pas qu'il est sournois et ne se cache jamais très loin et que même derrière des visages souriants et gais , en catimini , il guette...prêt à bondir.