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08/04/2013

Douleur invisible

 

Lorsque l'on souffre , suite à un accident , ou à une maladie, c'est assez simple pour expliquer ce que l'on ressent.

Dans nos sociétés modernes , tout est fait afin de soulager , voire de supprimer la douleur physique...

Même pour accoucher , anésthésie en voilà en veux-tu?

Même pour les vaccins ou points de sutures légers , on endort le champs afin de ne pas souffrir..

Comment expliquer alors , une douleur invisible?

Comment décrire ce que l'on ne voit pas? Comment faire taire une douleur insondable?

La perte du plus précieux des trésors ;son enfant...combien sommes-nous confrontés chaque jour à cette terrible épreuve?

Tant et tant de familles souffrent de cette perte..il existe des accompagnements afin de soulager , de partager.

Des groupes de paroles , des associations , qui se relayent sans cesse afin d'essayer de rendre un peu de sérénité..

Malheureusement la mort reste encore un sujet tabou dans nos sociétés, tout comme la vieillessse , ce sont des choses qui font peur , qui font fuir et pourtan! Cela fait partie du grand cercle de la vie et bien -sûr lorsqu'un proche décède à plus de 80 ans ; tout le monde trouve cela normal et cela l'est...puisque'on nait ; on vit , on meurt.

En ce qui concerne la mort d'un enfant ou d'un adolescent , c'est inadmissible , inacceptable  et on se retrouve face à une inconnue...complétement désarmés et impuissants...

Bien-sûr , on est super entourés juste après le décès , tout le monde ou presque est là pour témoigner de leur empathie..mais après?

C'est souvent après que l'on se retrouve face à notre douleur , quand l'absence et le manque emplissent nos vies cruellement.

Quand les proches vous évitent,

Quand les langues se taisent et n'ose plus prononcer le nom de votre enfant,

Quand les coups se téléphones s'espacent pour finalement disparaitre,

Quand le silence se fait lourd et pesant;

Alors qu'au contraire , nous avons besoin de parler , de témoigner , de partager ou juste évoquer notre enfant.

Nous chacun notre propre ressenti , et notre propre façon de subir et de surmonter , chaque individi est différent mais j'ai remarqué que la douleur reste la même.

Nous avons presque toutes les mêmes rituels.

Notre vision de la vie en est changée.

Nos croyances aussi peuvent evoluer.

Nous attachons moins d'importance aux petits tracas du quotidien.

Nous souffrons en silence 

Nous versons des larmes en cachette

Et il faut bien l'avouer , ces larmes d'Amour nous aident à continuer .

Une chose est certaine ; rien ne pourra jamais taire notre douleur.

Elle est juste endormie...et se réveille parfois  sournoisement au détour d'une pensée ou d'une image...et lorsque qu'elle est là , elle est d'une force redoutable , telle un couteau dans nos chair déjà meurtries ,elle aime à remuer nos tripes, elle aime entrer et sortir violement de nos entrailles jusqu'à nous faire vomir...jusqu'à   nous faire  perdre notre équilibre...

Il n'y aucun traitement , aucun médicament , qui pourra jamais ôter ou soulager ce mal ...il est incurrable et nous devons apprendre à vivre avec , nous devons apprendre à l'apprivoiser...

Ne croyez pas que le temps atténue ce mal , n'oubliez pas qu'il est sournois et ne se cache jamais très loin et que même derrière des visages souriants et gais , en catimini , il guette...prêt à bondir.




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