12/08/2011
Mon fils
Note écrite le 18 mai 2011
C'est tès difficile de dire ce que je ressents depuis presque 10 jours , je n'arrive pas encore à réaliser vraiment que jamais plus , je ne pourrais serrer mon fils dans mes bras.
Le manque s'installe peu à peu , jour après jour...
Il ne rentrera plus à la maison.
La guitare restera silencieuse et je sombre , j'ai des vertiges , j'ai des hallucinations , je deviens folle...
Pourtant , il me faudra vivre avec cet éternel sentiment de manque, avec cette douleur tout au fond de mon être, avec ce chagrin perpétuel qui ne me lâchera plus jamais...
J'ai pleuré , je pleure et je pleurerais encore et toujours , en silence dans le soir quand je suis seule , quand les autres sont partis et que l'on ne peut me voir.
Une souffrance qui est en moi désormais , qui m'accompagne qui parfois s'estompe mais ne me quitte jamais.
C'est assez complexe à expliquer ...
Depuis ce Dimanche noir, je suis passée par des sentiments bizarres ...le dénie , la colère ,le sentiment d'injustice et d'abondon, la souffrance , le doute,.
Dans ma tête ça cognait , cognait jusqu'à exploser..
Dans mes entrailles , ça bouillonnait , ça bouillonnait jusqu'à vomir.
Une sensation d'ivresse m'envahissait
je perdais pied
je coulais
je me noyais ....
Avec mes larmes , avec mon chagrin..
En apnée
Et puis retour à la réalité.... mes enfants à consoler, être forte pour eux , pour lui parce qu'il n'aimait pas voir triste.
Les formalités , mille choses à gérer , le temps semble s'être arrêté , il n'en est rien , le soleil continue à se lever chaque jour... Les amis sont là , présents et affectueux.
La famille , le plus précieux des trésors , touchée par ce drame , unie comme toujours , présents autour de moi et des enfants.
Elle est mon essentiel , mon phare dans la nuit qui me guide et me porte afin de trouver le chemin...
Je l'aime tant
Et tout doucement, je fais un cheminent dans ma tête , je me pose des questions sur la vie et la mort , les mots du prête m'ont apaisés même si j'ai encore des doutes sur l'au-delà.
Je relis Khalil Gibran et ses mots resonnent différement , ses mots ont pris un autre sens et me font du bien.
Je n'ai plus peur de la mort car elle est en nous dès notre naissance , elle nous accompagne en silence out au long de notre vie , simplement nous ne la voyons pas.
Aujourd'hui , je veux être en paix avec moi-même , je veux parler de mon fils encore et toujours en souriant et riant même.
Je le pense , je le vois , je l'entends , je le vis car Il est moi et Je suis lui.
Je l'ai mis au monde , je l'ai condamné à mort ce même jour ....il en est de même pour tous, c'est juste un peu trop tôt ...
Il est là près de moi , il chante pour moi...Il m'aime et je l'aime et je sais qu'un jour je pourrais le serrer à nouveau dans mes bras.
18:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
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